Les témoins de l’existence « réelle » du peuple féerique sont nombreux et des plus divers. Ainsi Margaret Salinger - fille du célèbre écrivain américain J.D. Salinger auteur du livre-culte L’Attrape-Cœur - a gardé le souvenir d’une rencontre féerique faite dans son enfance (début des années soixante) au lieudit de Cornish, dans le New Hampshire.
"Quant à moi j’affirmerai jusqu’à mon dernier souffle qu’un jour, j’ai vu une fée domestique. Elle s’était fait piéger par le lever du soleil. En me réveillant, j’ai senti une présence. Je me suis retournée, et elle était là sur mon lit. Haute comme ma main, telle une ballerine sous les feux de la rampe, elle n’était que mouvement, lumières et tulle. Elle tourbillonna sur elle-même et diminua jusqu’à devenir invisible. Je n’ai pas vu l’instant précis où elle a disparu. Au bout d’un moment je me suis rendu compte qu’une ultime lueur restait gravée sur ma rétine. Un profond sentiment de mystère subsistait en moi, et je me suis promis de ne jamais oublier. "
"Quant à moi j’affirmerai jusqu’à mon dernier souffle qu’un jour, j’ai vu une fée domestique. Elle s’était fait piéger par le lever du soleil. En me réveillant, j’ai senti une présence. Je me suis retournée, et elle était là sur mon lit. Haute comme ma main, telle une ballerine sous les feux de la rampe, elle n’était que mouvement, lumières et tulle. Elle tourbillonna sur elle-même et diminua jusqu’à devenir invisible. Je n’ai pas vu l’instant précis où elle a disparu. Au bout d’un moment je me suis rendu compte qu’une ultime lueur restait gravée sur ma rétine. Un profond sentiment de mystère subsistait en moi, et je me suis promis de ne jamais oublier. "
Margaret Salinger, L’Attrape-Rêves, Nils éditions, Paris, 2002