"L'année se fane, moribonde, elle va, vieille hideuse, cracher de la glace sur les sentiers déserts. Elle s'épouvante de son propre reflet, dégoulinant dans les ruisseaux morveux étranglés de végétation noire. Elle s'égare, folle et rieuse, à la recherche d'oubli dans la forêt pouilleuse où se lamentent les arbres nus. Triste fin de fée, l'année mauvaise se cache dans les brumes de souvenirs jaunis. Elle va où il n'y a rien. L'année ânonne des chapelets d'hiers et sa peau craque comme la terre sans eau. Elle grogne et ses vieilles mains mortes façonnent, avec jubilation, un 32 décembre ..."
journal du Fada du Gotty