mardi 7 décembre 2010

les Trotte-Vieilles


Trotte-Vieilles en hiver et Trotte-Jeunes au printemps, ces soeurs féeriques trottinent sur la même terre depuis mille et mille ans.
Voisines de Tante Arie, elles règnent sur un minuscule territoire qui  encercle le village de Saulnot, en Haute-Saône. Là-bas, on sait depuis toujours que leur visite est un bonheur pour la maison. Leur venue, véritable faveur du Destin, est une promesse de prospérité pour la famille honorée.

Filles de Cernunnos, le dieu gaulois aux bois de cerf, les Trotte-Vieilles trottent toujours par trois. Elles portent sur la tête des cornes ou des bois de cerf.  Aux temps celtiques, elles furent des déesses-maires, triade nourrissière qui veillaient sur les humains de leur naissance jusqu'à la mort.

Cernunnos, le "papa" des Trotte-Vieilles

On les confond parfois à tord avec la Chauche-Vieille qui est une vieille fée du Jura qui donne le cauchemar ! En fait ces bonnes Dames sont surtout connues comme "fées de Noël", faisant des cadeaux aux enfants (sages!). La nuit du 24 décembre pour se les rendre favorables, il importe de leur déposer une offrande sur le seuil de la maison. Jadis, la tradition voulait qu'on leur prépare un grand bol de bouillie au lait mais de nos jours les offrandes peuvent être plus sophistiquées...


L'important c'est que les Trotte-Merveilles se sentent honorées et attendues.

lundi 6 décembre 2010

Concours de " Christkindel"

Etrange personnage que Christkindel ! Dans le cortège merveilleux des personnages noëlesques, cette figure apparaît comme des plus énigmatiques.
Juste un brin d'histoire: A la fin du XVI siècle, la Réforme part en guerre contre le vieux Saint Nicolas, jugé trop "païen" à son goût ! Pour le remplacer dans la distribution des cadeaux aux enfants, on convient d'imposer " le petit Jésus". Pour dire vite, le "casting" n'est pas bon et la greffe ne prend pas. Difficile, en effet, d'imaginer un nourrisson se charger de la grosse hotte de Noël ...


Bien vite, Chriskindel se voit incarné par une jeune femme toute de blanc vêtue, réminiscence d'anciennes divinités hivernales. Certains clairvoyants  devinent dans  cette Dame de Noël,  un "avatar" des grandes fées germaniques telles Berchta ou Dame Hollé avec un soupçon de sainte Lucie...


Il est amusant de constater que non contente de voler des parts de marché (de Noël) à saint Nicolas, la jolie Christkindel lui a aussi piqué son acolyte patibulaire : Hans Trapp ou Père Fouettard. 

Jusqu'à la moitié du 20e  siècle, la "fée de Noël" était très attendue dans les maisons alsaciennes. Hélas! comme presque toutes ses soeurs, elle a été la victime de l'ogre rouge à barbe blanche. On constate néanmoins quelques foyers de résistances, voir même un début de renouveau sur certains coins germaniques.

Concours de "Christkindel"


"Christinkindl" de Nuremberg (Allemagne)
Très célèbre, regardé comme un "ange de Noël"


Christkindel de Niederbronn-les-Bains (Alsace)



Christkindel de Wissembourg, (Alsace) ville natale de Hans Trapp



Chriskindl de Steyr ( Autriche)


Christkindel "acrobate" de Biberach (Allemagne) 

A VOUS DE CHOISIR !

dimanche 5 décembre 2010

Snegurochka, fée des neiges



En Russie,  Snegurochka est une figure emblématique de la période de Noël et du Nouvel An. Son origine se tisse de différentes légendes. Héroïne d'un célèbre conte de fée où un vieux couple sans enfants se façonne une petite fille avec de la neige, Snegurochka disparait en fondant à l'arrivée du printemps. Une autre histoire en fait la fille merveilleuse du Père Gel et de la Mère du Printemps. Aujourd'hui, elle est considérée comme la  petite-fille de Ded Moroz ( Père Noël russe), elle vit avec lui dans la ville bien réelle de Veliky Ustug . Ce couple merveilleux distribue les cadeaux de nouvel an aux enfants. 


  Son nom dérive de "sneg" (neige). Très populaire depuis toujours, Snegurochka a vu sa célébrité croitre encore à partir du 20e siècle. Les petites filles russes adorent se déguiser à son image pendant la période des fêtes. Cette fée des neiges fut célébrée en 1801 par un opéra à son nom composé par Rimsky-Korsakov.

Une petite merveille de 1952, à ne pas rater !

samedi 4 décembre 2010

Fées des Gitans

Dans la culture gitane, on rencontre deux sortes  de fées: les Kechalis et les Ourmes.


Les Kechalis ( ou Matiyas), vierges féeriques,  vivent dans les forêts profondes en haut des montagnes. On dit que les fils brillants de la brume sont la fine et longue chevelure de ces fées. Leur beauté incomparable possède le pouvoir de rendre fou les hommes qui tomberaient sous leurs charmes. Elles tissent parfois, à partir de leurs cheveux, une "robe de chance" à un élu. Cette robe est si fine qu'elle reste invisible aux yeux humains. Quand elles perdent leur virginité, leurs pouvoirs magiques disparaissent aussitôt; elles se réfugient alors au plus haut des montagnes et se mettent à vieillir.
Leur reine se nomme Ana.



Fées des arbres, à l"intérieur desquels elles résident le plus souvent, les Ursitory appellées aussi  Ourmes ( Urmes)   vont toujours par trois. Elles viennent trois nuits après la naissance des enfants pour déterminer leur avenir. La première est bonne, la seconde mauvaise et la troisième neutre. Pour les honorer, il est de tradition, de placer, près de l'enfant,  un écuelle remplit de blé cuit dans du miel avec trois cuillères. On essaie ainsi d'obtenir  leur bienveillance.
 On dit que seule la septième fille d'une famille peut apercevoir ces Fées du Destin!

 L'écrivain Matéo Maximoff  a connu le succès en 1946 avec un roman intitulé: les Ursitory.

dimanche 28 novembre 2010

Au pays de Tolkien...

Johann, mon  "Tolkieniste" préféré, nous offre quelques images du Moseley Bog qui inspira la Vieille Forêt qui borde le pays de Bouc...
la maison d'enfance de Tolkien

mercredi 17 novembre 2010

Election de la Reine des Fées

Qui est la (vraie) reine des fées ?

Morgane, souveraine de l’Ile d’Avalon et du Val sans Retour en forêt de Brocéliande
Reine Mab, « la reine des mensonges » séduisante comme une flamme au vent.
Titania, épouse d’Obéron, reine des fées dans le Songe d’une nuit d’été.
Hildur, reine des elfes (islande) aux baisers froids.
Dame Abonde, reine des fées de la Nuit, sombre et généreuse.
Gloriana glorifiée par le long poème d’Edmund Spenser.


*Morgane*

* Queen Mab*

*Titania*

*Hildur*

*Abonde*

*Gloriana*

Rappel:
 La gagnante aura l'honneur de vous changer en crapaud ! 
(si ce n'est pas déjà fait)

vendredi 12 novembre 2010

La Fée Gédry


La Fée des ancolies bleues

En Haute-Saône, l’un des sommets des Paloumères porte le nom sacré d’une Fée : le Mont Gédry. La Dame faramineuse n’apparait que les nuits de beau temps. La brise malicieuse murmure que cette douce fée, toujours coiffée d’ancolies bleues, offre ses charmes surhumains aux hommes égarés sur son domaine. Jadis, bien des bergers qui venaient faire « manger la feuille » à leurs chèvres eurent droit à ce privilège. Aujourd’hui, randonneurs et noctambules restent des plus discrets sur le sujet…
Les « Disants » du pays racontent, qu’autrefois, le sommet de la colline se couronnait d’une belle et douce clairière d’herbes folles. Là, se trouvait une mystérieuse pierre de grès rose : La Tounôle . Appartenant à la grande famille des « roches-qui-virent », elle faisait un tour sur elle-même à chaque solstice d’été. La Gédry aimait les nuits étoilées s’y asseoir pour peigner ses longs cheveux parfumés. Hélas ! Il arriva que des villageois d’Arpenans (sans doute rejetés par la Fée !) décidèrent de briser à grands coups de merlin la roche de la Gédry. Sacrilège ultime, les morceaux de La Tounôle servirent de fondations pour un socle où l’on érigea la statue de la Sainte Vierge !