dimanche 22 avril 2012

Pays des Fées


Petit tour à vol de Vouivre, pour visiter quelques lieux féeriques...



La Porte des Fées est un endroit hautement magique de Lozère. Dans le village de Malzieu-Ville, on raconte que la jeune fille qui franchit cette porte à minuit pendant une nuit de pleine lune sera assuré de se marier dans l'année.


La Fontaine aux Fées à Talant est un lieu célèbre de Bourgogne. Des fées s'y baignent à certaines occasion quand sonne minuit.



La butte aux Guenas, se trouve en Bretagne sur la commune de Bain. Des Fées y fabriquent des pièces d'or et d'argent qu'elles font parfois sécher au soleil levant.




La cabane de la Fée est un dolmen où depuis moult siècles habite une dame solitaire. En Corrèze, à Brugeilles, un hameau du village de Beynot.



La cascadade aux Fadarelles se montre comme un endroit enchanté. Certaines nuit, on y entend parfois le chant des fées qui se mèle à celui de l'eau. Ces Fadarelles exaucent les voeux des touristes, si on jette quelques pièces dans l'eau. (Lozère)

samedi 7 avril 2012

La Charmuzelle



Cette Damoiselle merveilleuse se rencontre en Ardenne dans les environs du village d'Ecordal. On la dit très belle, toujours habillée de blanc. Sa spécialité - on peut même dire son vice - consiste à jouer de vilains tours aux amoureux.  Pour se faire, il lui arrive de prendre l'apparence d'une vieille femme ou d'une chienne féroce qui n'hésite pas à mordre. D'autres rumeurs insistent sur le fait que la Charmuzelle se montre parfois sous la forme d'une biche blanche. Il convient donc de conseiller aux amoureux de ne pas aller folâtrer à la tombée du soir  dans les parages où règne cette fée ardennaise.


Vue d'Ecordal

Le nom de cette fée semble unir le mot charme et le verbe muser, aussi on peut sans doute en conclure que cette créature est une "charmante flâneuse".

dimanche 1 avril 2012

Chullachaqui, lutin d'Amazonie


Selon la légende, le Chullachaqui existait bien avant les humains. Il est le gardien de la forêt.

Si d'aventure, vous veniez à vous promener dans les forêts d'Amazonie, vous ferez à coup sûr la rencontre d'un Chullachaqui. ATTENTION Ce lutin est un maitre dans l'art de la métamorphose, il se présentera à vous sous l'apparence d'une de vos connaissances ( votre belle-mère ou un ami perdu de vue). Son but est de vous égarer au plus profond de la jungle et,  si votre tête ne lui revient pas, de vous pousser dans des précipices.
Un détail permet toutefois de deviner quand on se trouve face à un Chullachaqui, il boite  de la jambe gauche. Un membre qui reste rétif à toute métamorphose. Ce lutin possède  toujours une jame de chèvre ! Son nom vient de chulla ( différent ) et de chaqui ( pieds).




le Chullachaqui est une figure incontournable du Carnaval, comme ici à Pucallpa (Pérou).

dimanche 11 mars 2012

Une balade presque ordinaire


Par un  bel après-midi de faux printemps, où poussaient  de fraîches taupinières dans les champs jaunes et endormis, je suis parti en balade sur mes terres enchantées. Personne ne le soupçonnerait au premier coup d’œil mais dans un cercle de quatre ou cinq kilomètres autour de ma maison se cachent mille et un contes vivants. Si je voulais relater toutes les aventures étranges qui me sont arrivé dans ce modeste territoire,  il me faudrait écrire un livre de la taille d’un dictionnaire.  J’ai beau vivre dans ce coin de campagne franc-comtoise depuis presque vingt ans, j’y découvre encore des sentiers inconnus  et des lisières inexplorées.
A un jet de pierre de ma maison, se cache une espèce de petite grotte recouverte d’une grosse épaisseur de mousses. Avant de m’engager plus avant dans les bois, je m’arrête toujours un instant pour saluer le vieux Ioutton qui habite-là.  Chaque année à la fin de son hibernation, je m'empresse d'aller y faire de petites offrandes (brin de tabac ou morceaux de sucre...) afin qu'il m'épargne quelques mauvais tours dont il a le secret. Si on ne lui témoigne pas un minimum de respect, ce lutin grincheux se venge en invitant le renard dans votre poulailler ou en attirant une armée de  rongeurs dans votre potager. Aussi, je veille à entretenir de bonnes relations de voisinages avec lui. Dans les parages de sa petite grotte, je trouve fréquemment des bouteilles (vides) que le Ioutton  va voler aux chasseurs  et aux bûcherons des environs. Oui, je ne le dis pas trop fort, mais mon voisin Ioutton passe pour un parfait ivrogne.
Cet après-midi-là, il me sembla entendre venant des profondeurs de la grotte une sorte de ronflement.  Quelque chose qui ressemblait beaucoup aux ronronnements d’un chat. A coup sur, mon lutin était en train de cuver son vin. Je déposais à l’entrée de sa maison sauvage quelques brins de tabac puis continuait mon chemin sans plus attendre. Pout tout vous dire, il flottait dans l’air, ce matin-là, un irrésistible parfum d’aventure.

Offrande de tabac devant la  grotte du Ioutton pour attirer sa bienveillance.
En quelques enjambées, je me retrouvais, une fois encore, dans un secteur de la forêt qui m’était totalement inconnu. Sur le qui-vive, je  traversais des bois minuscules et hétéroclites où,  dans chaque souche de bois mort, surgissaient les visages de monstres muets tandis que dans le vallon tout proche hurlaient des bandes de chiens, privées de chasse aux sangliers. Je ne dirais pas qu’il fallait du courage pour marcher dans ces lieux abandonnés mais il y rôdait d’étranges maléfices qui vous donnaient l’impression d’être constamment surveillé.
Après une heure passée à respirer cet air humide mâtiné de mystère, je me  suis senti  devenu, moi aussi, une créature de la forêt...
A n’en pas douter, j’avais découvert, cette fois-là, l’endroit le plus sinistre de la forêt. Une partie morbide qui sentait, à plein nez, la sorcière pourri et le loup-garou avarié.  A chaque pas, il convenait d’être extrêmement vigilant. Les branches mortes et les vieilles ronces guettaient la moindre inattention pour vous attraper le pied et vous jeter par terre. Plusieurs fois, en butant sur des obstacles invisibles je faillis me fracasser le crâne contre le tronc d’un arbre moribond. Ici ou là subsistait encore de petites mottes de neige glacées qui me firent irrésistiblement penser à des excréments de licorne diarrhéique. Dans ce coin humide du bois, un arbre sur deux pourrissait sur pied. Déshabillés de leurs écorces, leur nudité lépreuse servait de festins à des insectes boulimiques.  A coup sûr, s’il venait l’envie à  un promeneur fatigué  de se reposer un instant au pied d’un buisson épineux, il y aurait fort à parier qu’on retrouverait son squelette blanchi quelques mois plus tard.  Cette balade que j’espérais réjouissante finissait par me faire frissonner.
 Après cette longue  errance au cœur de la forêt, il me tardait maintenant de retrouver des espaces plus bucoliques. Je finis par rejoindre le petit chemin sinueux qui conduit jusqu’à ma maison. Le soir commençait à tomber, quand  il m'a semblé apercevoir au loin, la séduisante silhouette de la Dame Blafarde. Elle glissait, fuyante et étincelante, derrière des graves troncs noirs. Je ne l’avais plus aperçut depuis quelques années.
La Dame Blafarde réside le plus souvent à proximité des mares ou des étangs. Il est bien rare de la rencontrer en forêt  à l’orée du printemps. Les nuits froides d’hiver, elle apparaît d'abord telle une brume blanche et lumineuse puis on distingue une très belle jeune femme vêtue d'un long manteau blanc. On dit son haleine plus froide que la glace. On dit ses yeux noirs effrayants. On dit qu'on la rencontre parfois portant un tout jeune enfant dans ses bras. Si elle vous demande de prendre son bébé, il faut refuser ! car en le touchant on se retrouve aussitôt changé en statue de glace. On dit bien des choses... Pour ma part, je ne saurais témoigner que de son extrême beauté.
En  repassant devant la grotte du Ioutton, je vis que les miettes de tabac avaient disparu. C’était le signe que, cette année, le lutin n’allait pas trop me tourmenter.
 Ce soir-là, je  fis à mon fils  l’étonnant récit de ma journée. Il m’écouta sans broncher mais je remarquais pour la première fois qu’il avait l’air un peu contrarié. Sans doute n’est-il pas toujours facile pour un enfant d’avoir un père qui croit aux fées.

vendredi 24 février 2012

Le sentier des Espiègles


Non loin d'Heiligenstein, au col de du Crax, le promeneur peut découvrir, s'il lève les yeux de ses chaussures neuves, des "Espiègles" ( Spitzbuewe en alsacien) en train de l'observer. Ces lutins, gardiens de la forêt, perchés dans les arbres, ressemblent  curieusement à des espèces de totems primitifs. On a presque envie de déposer quelques offrandes ( pinçée de tabac ou pièces de monnaie) au pieds de ces créatures barbues, afin de solliciter leur bienveillance.  Sous leurs regards énigmatiques, une randonnée champêtre devient vite une aventure au pays fabuleux. 



L'Alsace compte une grande variété de Lutins, le sentier des  Espiègles est une belle façon de leur rendre hommage. (Ces sculptures  de bois sont l'oeuvre de Jean Lehner.)

dimanche 19 février 2012

Les témoins des Elfes


Les islandais sont des terriens majuscules. D'après une étude sociologique récente 62% de la population croient en l'existence des Elfes (hiddenfolk).

Courrier International de cette semaine publie un reportage avec les portaits et témoignages de ces "voisins" des elfes.






" J'ai fait ma thèse d'art aux Pays-Bas, mon sujet était la manière dont s'habillent les elfes. la légende dit qi'ils portent toujours des vêtements presque identiques à ceux des humains, mais en plus glamour. Leurs habits ont la réputation d'être très finement tissés. Ils sont  souvent d'un bleu éblouissant." (Ditta Dax)


" Je crois un peu aux elfes et aux légendes, la moitié de moi croit et l'autre ne croit pas." (Telma Lif Gísladóttir)


« J'avais 4 ou 5 ans et je jouais  à cache-cache avec d'autres enfants juste à l'extérieur de notre ferme.  Je me suis caché derrière un rocher. Puis quelque chose d'étrange s'est passé, les  voix des autres enfants disparaissent et je vois une fenêtre ouverte dans le rocher derrière moi. Une belle femme est debout et elle est vêtue d'un chemisier vert foncé. Elle m'a  dit de venir à l'intérieur où il se passe  une fête. Mais j'ai dit non. Puis elle tend la main pour me tirer par la fenêtre. J'ai crié à haute voix, terrifié. Elle a disparut aussitôt, tout est revenue  à la normale, et je pouvais à nouveau entendre les voix des enfants." (Oddbjorg Sigfúsdóttir frá Krossi)



" Parfois, je vois un loup noir non loin de moi. Il est trapu et musclé. Je le vois quand je sors, il semble suivre la voiture mais je le vois aussi à la maison et dans d'autres endroits. Je le sens comme une force bénéfique, il veut me protéger. Vient-il du monde des Elfes ? Je ne sais pas." (Kolfinna Þórisdóttir)


Le poète islandais Sindri Freysson observe "avec la crise économique, les elfes sont, comme dans l'ancien temps, redevenus les symboles d'une solution magique aux problèmes d'une nation boulversée." 

Or donc, réjouissons nous, en cette bonne terre volcanique d' Islande,  la croyance aux êtres fabuleux ne connait pas la crise !

dimanche 5 février 2012

Arbre à Fées assassiné !

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Il y a un an tout juste de sinistres crétins ont pendant la nuit  tronçonné un des plus célèbres arbres à fées d'Irlande. Cette vieille aubépine se dressait au bord de la Magic Road dans les Comeragh Mountains.
 Les gens de passage venaient y faire un voeu et accrochaient des offrandes (très hétéroclites !) dans ses branches.




D'après la rumeur locale, les vandales ne seraient pas étrangers à la région. Les moutons qui broutaient dans le coin venaient manger les objets qui pendaient sur l'arbre et celà leur provoquait de douloureuses indigestions. Telle serait la cause de cet odieux crime ! (j'ai pour ma part toujours pensé qu'il fallait se méfier des éleveurs de moutons.)


les gens de la région ont été très attristés par la perte de ce monument féerique.

Les fées se montrent si en colère que dans le voisinage de l'arbre profané les zones de fougères, de bruyères et de prairies seraient devenues stériles.

Soyez sûr, que les coupables subiront la malédiction des fées. Franchement j'espère que leur vengeance sera terrible...