dimanche 20 mai 2012

ouvrez l'oeil...

...la Fée vous regarde !
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Supernatural, 1933 (gif by mogs)

jeudi 17 mai 2012

la Fée Humour !

Pourquoi bouder son plaisir ? Un vieux sketch des Deschiens "Bonjour madame la Fée", c'est du tout bon.

dimanche 22 avril 2012

Pays des Fées


Petit tour à vol de Vouivre, pour visiter quelques lieux féeriques...



La Porte des Fées est un endroit hautement magique de Lozère. Dans le village de Malzieu-Ville, on raconte que la jeune fille qui franchit cette porte à minuit pendant une nuit de pleine lune sera assuré de se marier dans l'année.


La Fontaine aux Fées à Talant est un lieu célèbre de Bourgogne. Des fées s'y baignent à certaines occasion quand sonne minuit.



La butte aux Guenas, se trouve en Bretagne sur la commune de Bain. Des Fées y fabriquent des pièces d'or et d'argent qu'elles font parfois sécher au soleil levant.




La cabane de la Fée est un dolmen où depuis moult siècles habite une dame solitaire. En Corrèze, à Brugeilles, un hameau du village de Beynot.



La cascadade aux Fadarelles se montre comme un endroit enchanté. Certaines nuit, on y entend parfois le chant des fées qui se mèle à celui de l'eau. Ces Fadarelles exaucent les voeux des touristes, si on jette quelques pièces dans l'eau. (Lozère)

samedi 7 avril 2012

La Charmuzelle



Cette Damoiselle merveilleuse se rencontre en Ardenne dans les environs du village d'Ecordal. On la dit très belle, toujours habillée de blanc. Sa spécialité - on peut même dire son vice - consiste à jouer de vilains tours aux amoureux.  Pour se faire, il lui arrive de prendre l'apparence d'une vieille femme ou d'une chienne féroce qui n'hésite pas à mordre. D'autres rumeurs insistent sur le fait que la Charmuzelle se montre parfois sous la forme d'une biche blanche. Il convient donc de conseiller aux amoureux de ne pas aller folâtrer à la tombée du soir  dans les parages où règne cette fée ardennaise.


Vue d'Ecordal

Le nom de cette fée semble unir le mot charme et le verbe muser, aussi on peut sans doute en conclure que cette créature est une "charmante flâneuse".

dimanche 1 avril 2012

Chullachaqui, lutin d'Amazonie


Selon la légende, le Chullachaqui existait bien avant les humains. Il est le gardien de la forêt.

Si d'aventure, vous veniez à vous promener dans les forêts d'Amazonie, vous ferez à coup sûr la rencontre d'un Chullachaqui. ATTENTION Ce lutin est un maitre dans l'art de la métamorphose, il se présentera à vous sous l'apparence d'une de vos connaissances ( votre belle-mère ou un ami perdu de vue). Son but est de vous égarer au plus profond de la jungle et,  si votre tête ne lui revient pas, de vous pousser dans des précipices.
Un détail permet toutefois de deviner quand on se trouve face à un Chullachaqui, il boite  de la jambe gauche. Un membre qui reste rétif à toute métamorphose. Ce lutin possède  toujours une jame de chèvre ! Son nom vient de chulla ( différent ) et de chaqui ( pieds).




le Chullachaqui est une figure incontournable du Carnaval, comme ici à Pucallpa (Pérou).

dimanche 11 mars 2012

Une balade presque ordinaire


Par un  bel après-midi de faux printemps, où poussaient  de fraîches taupinières dans les champs jaunes et endormis, je suis parti en balade sur mes terres enchantées. Personne ne le soupçonnerait au premier coup d’œil mais dans un cercle de quatre ou cinq kilomètres autour de ma maison se cachent mille et un contes vivants. Si je voulais relater toutes les aventures étranges qui me sont arrivé dans ce modeste territoire,  il me faudrait écrire un livre de la taille d’un dictionnaire.  J’ai beau vivre dans ce coin de campagne franc-comtoise depuis presque vingt ans, j’y découvre encore des sentiers inconnus  et des lisières inexplorées.
A un jet de pierre de ma maison, se cache une espèce de petite grotte recouverte d’une grosse épaisseur de mousses. Avant de m’engager plus avant dans les bois, je m’arrête toujours un instant pour saluer le vieux Ioutton qui habite-là.  Chaque année à la fin de son hibernation, je m'empresse d'aller y faire de petites offrandes (brin de tabac ou morceaux de sucre...) afin qu'il m'épargne quelques mauvais tours dont il a le secret. Si on ne lui témoigne pas un minimum de respect, ce lutin grincheux se venge en invitant le renard dans votre poulailler ou en attirant une armée de  rongeurs dans votre potager. Aussi, je veille à entretenir de bonnes relations de voisinages avec lui. Dans les parages de sa petite grotte, je trouve fréquemment des bouteilles (vides) que le Ioutton  va voler aux chasseurs  et aux bûcherons des environs. Oui, je ne le dis pas trop fort, mais mon voisin Ioutton passe pour un parfait ivrogne.
Cet après-midi-là, il me sembla entendre venant des profondeurs de la grotte une sorte de ronflement.  Quelque chose qui ressemblait beaucoup aux ronronnements d’un chat. A coup sur, mon lutin était en train de cuver son vin. Je déposais à l’entrée de sa maison sauvage quelques brins de tabac puis continuait mon chemin sans plus attendre. Pout tout vous dire, il flottait dans l’air, ce matin-là, un irrésistible parfum d’aventure.

Offrande de tabac devant la  grotte du Ioutton pour attirer sa bienveillance.
En quelques enjambées, je me retrouvais, une fois encore, dans un secteur de la forêt qui m’était totalement inconnu. Sur le qui-vive, je  traversais des bois minuscules et hétéroclites où,  dans chaque souche de bois mort, surgissaient les visages de monstres muets tandis que dans le vallon tout proche hurlaient des bandes de chiens, privées de chasse aux sangliers. Je ne dirais pas qu’il fallait du courage pour marcher dans ces lieux abandonnés mais il y rôdait d’étranges maléfices qui vous donnaient l’impression d’être constamment surveillé.
Après une heure passée à respirer cet air humide mâtiné de mystère, je me  suis senti  devenu, moi aussi, une créature de la forêt...
A n’en pas douter, j’avais découvert, cette fois-là, l’endroit le plus sinistre de la forêt. Une partie morbide qui sentait, à plein nez, la sorcière pourri et le loup-garou avarié.  A chaque pas, il convenait d’être extrêmement vigilant. Les branches mortes et les vieilles ronces guettaient la moindre inattention pour vous attraper le pied et vous jeter par terre. Plusieurs fois, en butant sur des obstacles invisibles je faillis me fracasser le crâne contre le tronc d’un arbre moribond. Ici ou là subsistait encore de petites mottes de neige glacées qui me firent irrésistiblement penser à des excréments de licorne diarrhéique. Dans ce coin humide du bois, un arbre sur deux pourrissait sur pied. Déshabillés de leurs écorces, leur nudité lépreuse servait de festins à des insectes boulimiques.  A coup sûr, s’il venait l’envie à  un promeneur fatigué  de se reposer un instant au pied d’un buisson épineux, il y aurait fort à parier qu’on retrouverait son squelette blanchi quelques mois plus tard.  Cette balade que j’espérais réjouissante finissait par me faire frissonner.
 Après cette longue  errance au cœur de la forêt, il me tardait maintenant de retrouver des espaces plus bucoliques. Je finis par rejoindre le petit chemin sinueux qui conduit jusqu’à ma maison. Le soir commençait à tomber, quand  il m'a semblé apercevoir au loin, la séduisante silhouette de la Dame Blafarde. Elle glissait, fuyante et étincelante, derrière des graves troncs noirs. Je ne l’avais plus aperçut depuis quelques années.
La Dame Blafarde réside le plus souvent à proximité des mares ou des étangs. Il est bien rare de la rencontrer en forêt  à l’orée du printemps. Les nuits froides d’hiver, elle apparaît d'abord telle une brume blanche et lumineuse puis on distingue une très belle jeune femme vêtue d'un long manteau blanc. On dit son haleine plus froide que la glace. On dit ses yeux noirs effrayants. On dit qu'on la rencontre parfois portant un tout jeune enfant dans ses bras. Si elle vous demande de prendre son bébé, il faut refuser ! car en le touchant on se retrouve aussitôt changé en statue de glace. On dit bien des choses... Pour ma part, je ne saurais témoigner que de son extrême beauté.
En  repassant devant la grotte du Ioutton, je vis que les miettes de tabac avaient disparu. C’était le signe que, cette année, le lutin n’allait pas trop me tourmenter.
 Ce soir-là, je  fis à mon fils  l’étonnant récit de ma journée. Il m’écouta sans broncher mais je remarquais pour la première fois qu’il avait l’air un peu contrarié. Sans doute n’est-il pas toujours facile pour un enfant d’avoir un père qui croit aux fées.

vendredi 24 février 2012

Le sentier des Espiègles


Non loin d'Heiligenstein, au col de du Crax, le promeneur peut découvrir, s'il lève les yeux de ses chaussures neuves, des "Espiègles" ( Spitzbuewe en alsacien) en train de l'observer. Ces lutins, gardiens de la forêt, perchés dans les arbres, ressemblent  curieusement à des espèces de totems primitifs. On a presque envie de déposer quelques offrandes ( pinçée de tabac ou pièces de monnaie) au pieds de ces créatures barbues, afin de solliciter leur bienveillance.  Sous leurs regards énigmatiques, une randonnée champêtre devient vite une aventure au pays fabuleux. 



L'Alsace compte une grande variété de Lutins, le sentier des  Espiègles est une belle façon de leur rendre hommage. (Ces sculptures  de bois sont l'oeuvre de Jean Lehner.)